Les Portes de l'Enfer s'ouvrent : Récit du premier jour du Lions Métal Fest 2025
Tribute To Thrash ✘ Decapitated ✘ Cryptopsy ✘ Warbringer ✘ Destinity ✘ Withering Surface ✘ Skeleton Pit ✘ Carnation ✘ Thy Legion ✘ Sans Roi ✘ Damager
Le soleil cogne encore fort sur Montagny en ce samedi 7 juin 2025 quand les portes du Lions Metal Festival s'ouvrent pour la première journée, et quelle journée ! L'ambiance est déjà électrique et la soif de décibels se lit sur tous les visages. Accrochez-vous, car ça a démarré sur les chapeaux de roue !
Résumé de la Journée : Une Avalanche de Metal !
Cette première journée du Lions Metal Festival 2025 a été une véritable déflagration sonore, traversant le spectre du metal avec une énergie inouïe. De l'entrée en matière thrash/heavy énervée de Damager au post-hardcore habité de Sans Roi, en passant par la brutalité orchestrée de Thy Legion, le ton était donné. Carnation a offert une leçon de death metal old-school, suivie par la folie teutonique de Skeleton Pit. La mélancolie efficace de Withering Surface a précédé la maîtrise du chaos mélodique de Destinity, qui jouait d'ailleurs à domicile avec son chanteur Mick Caesare aux manettes de l'organisation. La soirée a atteint des sommets avec la tornade thrash de Warbringer, la démonstration technique et brutale de Cryptopsy, et la furie polonaise des légendaires Decapitated, qui ont frappé un grand coup avec leur nouveau chanteur Eemeli Bodde, bougrement efficace. Pour clôturer cette orgie métallique, le Tribute To Thrash a mis le feu en revisitant les classiques, rappelant à tous la passion indéfectible pour le genre. Une journée mémorable, intense et sans répit, qui a clairement placé la barre très haut pour la suite du festival !
Song : Dying Light by Destinity !
Damager : La mise en jambes énervée
À 14h, les Lyonnais de Damager ouvrent le bal avec un thrash metal old-school qui sent la Bay Area et le chaos brûlant. Biberonnés à Slayer et Kreator, ils ont marqué l’underground avec leur EP No Guts, No Glory (2023) et teasent un nouvel album qui s’annonce comme une bombe. Sur scène, c’est une explosion pure et dure. Bast, à la basse et au micro, crache sa rage comme un possédé, pendant que les guitares débitent des riffs acérés. Leur setlist est une mitrailleuse : “Assault in Peace” te fout direct dans le bain, “Bombarde” et “Scorched Earth” te collent au mur, “Satellite” et “TNSTAS” accélèrent le tempo, “Guilty” te fait headbanger comme un forcené, “Slicing Through the Masses” tranche tout sur son passage, et “Whiplash” – oui, la reprise de Metallica – met le pit en ébullition. La foule, encore en rodage, se réveille à fond : pogos naissants, headbangs frénétiques. En 30 minutes, Damager retourne la salle et donne le ton : ce fest va être une boucherie !
Sans Roi : Un rituel dark qui te happe
Changement radical avec Sans Roi, ces Français qui te plongent dans un black metal avant-gardiste, à la croisée de l’ésotérisme et de la dissonance. Leur album L’Esprit & La Matière (2023) posait les bases d’une trilogie mystique, et Alchimie Du Scorpion (2024), inspiré par le tarot et Jung avec un artwork qui claque, a secoué la scène. Sur scène, c’est un voyage hypnotique.
Sous des lumières glauques, le chanteur balance des hurlements qui te filent des frissons, porté par des riffs tordus et des ambiances ritualistes. “Knight Of Cups” et “Occult Love Phenomena” captivent la foule, qui passe de la curiosité à une transe totale.Ici, une vibe où tu te sens aspiré dans un autre monde. Sans Roi, c’est perturbant, profond, et ça te marque à vie.
Thy Legion : Brutalité orchestrée
Les Maltais de Thy Legion arrivent sur scène, et là, c'est l'explosion. Avec leur death mélodique, ils ont mis le feu à la fosse. Les mecs sont des bêtes de scène ! Le chanteur a une énergie de dingue, il harangue la foule, se met en transe, et la communication avec le public est totale. Leur dernier album, "Grand Cosmic Funeral", est un concentré de rage et de mélodie qui, en live, a pris une dimension terrifiante. On est plongé dans un death metal moderne, puissant et mélodique, qui a fait bouger les têtes et les poings avec une force impressionnante.
Carnation : La relève belge du death metal
Les Belges de Carnation arrivent avec la force d’un bulldozer. Formés en 2013, ils se sont imposés avec Where Death Lies (2020) et Cursed Mortality (2023), mêlant death metal old-school à une production moderne. En 2025, ils sillonnent l’Europe avec l’Infernal Bloodshed Tour aux côtés de Decapitated et Cryptopsy.Leur set est une leçon de brutalité maîtrisée. Simon Duson, charismatique, balance des growls profonds tandis que les riffs de Jonathan Verstrepen lacèrent l’air. Des titres comme “Cycle of suffering” et “Where death lies” transforment le pit en chaos organisé, avec circle pits et crowdsurfing à foison. La salle, déjà bien remplie, explose d’énergie. Carnation revendique sa place parmi les grands, et ça cogne dur.
Skeleton Pit : Le thrash teuton qui cogne
Les Allemands de Skeleton Pit ramènent le thrash metal teigneux dans la veine de Destruction et Sodom. Depuis Chaos at the Moshpit (2018) et Lust to Lynch (2020), le quatuor enchaîne les riffs assassins et les hymnes pour headbangers. En 2025, ils tournent sans relâche .Sur scène, c’est une déflagration. Les guitaristes débitent des riffs à la précision chirurgicale, et le chanteur harangue le public avec une fougue communicative. “Violent Raid” et “Hit in the pit” déclenchent des pogos sauvages, et les sourires carnassiers des musiciens trahissent leur plaisir. Un set court mais intense, qui laisse des courbatures et des acouphènes en souvenir.
Withering Surface : La mélodie venue du froid
Les Danois de Withering Surface, vétérans du melodic death metal, apportent une touche d’émotion dans cette journée brutale. Pionniers dans les années 90, influencés par In Flames, ils ont signé un retour remarqué avec Meet Your Maker (2020) et Exit Plan (2024). En 2025, ils enchaînent les festivals pour défendre ce dernier.
Leur set oscille entre intensité et mélodie. Michael H. Andersen pose des lignes vocales puissantes, soutenues par des guitares aux mélodies accrocheuses. Des titres comme “Denial Denial Denial” et “Leaves in the Stream” captivent un public qui alterne headbanging et contemplation. Une performance mémorable, qui donne envie de les revoir.
Destinity : Les héros locaux en terrain conquis
Destinity, figure du melodic death metal lyonnais, joue à domicile. Formés en 1996, ils ont traversé les époques avec In Continuum (2021) et Ascension (2025), un retour aux sources rageur. Mick, chanteur et organisateur du festival, est dans son élément.
Leur set est un modèle d’équilibre entre brutalité et mélodie. Les riffs mélodiques et les touches de clavier planant se marient à des growls féroces. “Reject the Deceit” et “Black Sun Rising” déclenchent une ferveur dans le public, qui chante et moshe avec passion. Destinity livre un show impeccable, prouvant leur statut de valeur sûre.
Warbringer : Le thrash américain en mode bulldozer
Les Américains de Warbringer, fers de lance du thrash metal moderne, déferlent avec une énergie explosive. Depuis Woe to the Vanquished (2017) et Wrath and Ruin sorti le 14 mars dernier, ils enchaînent les tournées, dont l’Infernal Bloodshed Tour en 2025.
John Kevill transforme la salle en champ de bataille. “Neuromancer” et "Living weapon” déclenchent un déluge de crowdsurfing et de circle pits, encouragés par ses “Come on, move!”. Les riffs galopants et les solos incisifs électrisent le public. Kevill, brandissant une épée pour “The Sword and the Cross”, pousse le spectacle à son paroxysme. Le pit était en fusion, c'était le chaos organisé le plus jouissif que l'on puisse imaginer. Une déflagration ! Un set qui laisse tout le monde à bout de souffle, mais euphorique.
Cryptopsy : La brutalité technique du Canada
Les Canadiens de Cryptopsy, légendes du technical death metal, frappent comme une tempête. Depuis None So Vile (1996), ils repoussent les limites avec An Insatiable Violence (2025). Leur virtuosité est intacte.
Matt McGachy, menaçant, et les blasts de Flo Mounier font trembler la salle, ils plongent le public dans un tourbillon de violence sonore. Malgré un souci technique en début de set, Cryptopsy reste inébranlable, livrant une performance d’une intensité rare. Les fans de death metal technique sont comblés, et le pit ne désemplit pas.
Decapitated : Les rois polonais avec un nouveau maître du growl
les Polonais de Decapitated avec une aura de titans. Depuis 1996, ils redéfinissent le death metal technique avec des albums comme Winds of Creation (2000) et Cancer Culture (2022). En 2025, ils achèvent l’Infernal Bloodshed Tour, et Montagny est leur terrain de conquête. La nouveauté ? L’arrivée d’Eemeli Bodde, ex-Mors Subita, au chant depuis octobre 2024, remplaçant Rafał “Rasta” Piotrowski après 14 ans. Bodde, connu pour sa voix puissante et sa présence électrisante, a fait ses débuts au Damnation Festival 2024 et s’impose déjà comme une force.
Sur scène, Decapitated est une machine chirurgicale. Vogg, à la guitare, mène la charge avec des riffs complexes, tandis que Bodde, véritable bête de scène, alterne growls profonds et hurlements agressifs. Sa voix, à la fois brutale et précise, donne une nouvelle dimension à des classiques comme “Spheres of Madness” . Le public, d’abord curieux de découvrir le nouveau frontman, est vite conquis par son charisme et son énergie débordante. Les lumières dramatiques et les blasts implacables amplifient l’intensité. Bodde, entre deux morceaux, lance un “Are you ready to die for metal?”, déclenchant un pit apocalyptique. Decapitated prouve qu’avec Bodde, ils entament un nouveau chapitre sans perdre leur couronne.
Tribute To Thrash : Le final explosif
Pour clôturer cette première journée de folie, quoi de mieux qu'un Tribute To Thrash ? Un final explosif qui a permis à tout le monde de chanter et headbanger sur les classiques du genre. Une ambiance de camaraderie et de pure passion pour le metal qui a parfaitement résumé l'esprit de cette journée. Composé de vétérans de la scène française comme Stéphane Buriez (Loudblast), Alexandre Colin-Tocquaine (Agressor), Nicklaus Bergen (Loudblast) et Fabien "Speed" Cortiana (Evil One, Thrashback), ce supergroupe a livré un hommage vibrant et survolté aux pères fondateurs du thrash, un régal !
Quelle première journée ! Le Lions Metal Festival 2025 a frappé fort, très fort. Les groupes ont donné le meilleur d'eux-mêmes et le public a répondu présent avec une énergie incroyable. On se donne rendez-vous demain pour la suite des hostilités. D'ici là, reposez vos cervicales, car ça va encore cogner !
Xylia pour Yog Sothoth Photography !