La Fureur Mécanique S'abat Sur Saint-Symphorien D'ozon !
Avaland ✘ Revenge ✘ Barth Sky ✘ Sangdragon ✘ Cover Top ✘ Hysteria ✘ Big Fat Papa'z ✘ Whisky Of Blood ✘ Bruno Saget
30 août 2025. Saint-Symphorien d'Ozon. Si tu cherches un havre de paix pour finir l'été, tu t'es planté d'adresse. Ici, au Over Eighteen Motors / Overdrive Café, c'est la fête du cambouis, du décibel et du cuir brûlé. Un festival qui se résume à une devise géniale : "Motos, Bières et Rock'n'Roll".
Le terrain de jeu ? Deux scènes en alternance, sous la bénédiction d'une organisation millimétrée. Car oui, si le bordel était total dans la fosse, la logistique, elle, était carrée comme un riff de Bolt Thrower ! Un grand coup de chapeau à l’équipe de l'Overdrive, mais surtout à la Splintering Booking Agency qui a géré le booking de cette armada de guerriers. Voir une telle brochette de talents, du Power Symphonique d'Avaland au Death d'Hysteria, tourner avec la précision d'une horloge suisse, c'est la marque des pros. Merci, Laurent Wilb, le partenaire du fest, de nous avoir monté un running order aussi déjanté et pourtant si fluide.
Le temps, lui, a mis de côté sa mélancolie et nous a offert une journée ensoleillée, un bol d'air frais avant la décharge électrique. Les stands sont déjà pris d'assaut, entre les aiguilles de Kapala Tattoo, le label qui fait du bien aux oreilles Adipocere Records, et les accessoires de Freaks Pickups, on est servis !
L'ambiance est survoltée, un mélange de bikers au gros cœur et de métalleux locaux.
Accroche-toi, le rodage est terminé, la purge commence !
Bruno Saget : L'évasion mélodique
La machine se met en route avec Bruno Saget. Le guitariste professionnel de Grenoble a ouvert les hostilités sur la scène extérieure avec son metal mélodique. On sentait la tension monter, ses riffs prenaient aux tripes, entre douceur et violence, un peu comme un couteau suisse avec des lames de rasoir. Son album From Sunrise to Sunset, sorti l'année dernière, a été une vraie réussite, et ça s'est ressenti en live. C'était une mise en bouche parfaite, un voyage entre riffs puissants et mélodies plus aérées, une sorte de respiration avant la déflagration. On a été transporté dans son univers, un peu comme si on était le seul spectateur de son show.
Whisky Of Blood : Le Jack Daniel's du Hard Rock
Le chaos a déferlé sur la scène intérieure avec Whisky Of Blood. Le groupe de Hard Rock a balancé sa sauce, avec des relents de Mötley Crüe et de W.A.S.P. Leur dernier album, Diablesse of Revolution, est une bombe. On a eu droit à des morceaux qui sentent la sueur, la bière et la route, des hymnes à la décadence, où l'on se laisse emporter par l'énergie brute. Pour faire honneur à leur nom, ils ont même balancé du Jack Daniel's à la volée ! C'était une véritable communion, un partage qui a transformé la fosse en une taverne géante. Le chanteur, avec sa voix qui a du vécu, a chauffé l'audience, tandis que le groupe a fait preuve d'une maîtrise impeccable. C'est sale, c'est puissant, c'est exactement ce qu'il fallait pour faire grimper le mercure. Un concert qui t'a fait monter l'alcool au cerveau, une vraie décharge électrique !
Big Fat Papa'z : Le Blues qui te broie les os
Retour sur la scène extérieure où Big Fat Papa'z nous a offert un moment de répit… enfin presque. Les Marseillais ne font pas du blues, ils le tabassent ! Ils le mélangent à du rock'n'roll, le tout dans une ambiance "heavy-blues". C'est un peu comme si tu prenais le riff de Led Zeppelin, que tu le trempais dans la soul de James Brown, et que tu servais le tout avec un verre de Jack. Leur son est gras, poisseux, avec ce côté bluesy qui te fait te déhancher même si tu portes un T-shirt d'Immortal. La voix du chanteur, gorgée de gravier et d'émotions, a transpercé la foule, qui a été saisie par cette ambiance pesante et hypnotique, c’est le groupe parfait pour cette après-midi, celui qui met tout le monde d'accord, du métalleux au motard. Du lourd, du gras, du bonheur.
Hysteria : La tornade Death Metal
L'extinction des feux s'est faite sur la scène intérieure avec Hysteria. Le groupe de Death Metal a fait trembler le sol de l'Overdrive. C'était un mur du son, un raz-de-marée de blast-beats et de growls venus des abysses. C'est la première vraie boucherie de la journée. Le groupe ne fait pas dans la dentelle : riffs tronçonneurs, growls qui feraient pleurer ta grand-mère, et une violence scénique qui contraste avec l'ambiance bon enfant du début d'après-midi.
On a eu droit à une prestation à l'image du genre : sans compromis, sans pitié, juste une force brute qui te cloue sur place. La foule a répondu à l'appel, pogotant avec une ferveur qui a fait monter la température de plusieurs degrés.
Cover Top : L'hommage qui ne déconne pas
Juste après l'apocalypse Hysteria, il fallait un sas de décompression. Et qui de mieux que Cover Top, le tribute ZZ Top pour nous ramener à l'essentiel : les bières, les motos et la barbe ? Le groupe reprend les classiques du trio texan avec une fidélité qui force le respect. C'était un retour aux sources, un moment où la foule s'est laissé porter par des classiques indémodables. Pas d'esbroufe, juste de la bonne vieille musique qui te secoue les entrailles. C'était une vraie leçon de classicisme et de gros son, et un pur moment de plaisir pour les fans de la première heure.
Sangdragon : La symphonie du Black Métal qui dévaste tout
L'ambiance a changé radicalement à 19h15 avec l'arrivée de Sangdragon. Le Symphonic Black/Death Metal du groupe a plongé la foule dans les ténèbres les plus profondes. Le son était immense, épique, avec des mélodies glaciales et des blast-beats qui te martelaient le cerveau. Une prestation qui a transporté la foule dans un univers de légendes et de batailles antiques. Leur prestance est impressionnante ; on sent le travail de longue haleine et l'implication totale. Malgré l'espace un peu étroit de la scène intérieure, le groupe a su transformer ce petit recoin en un champ de bataille sonore. On a senti le sol trembler, les murs suinter. C'était une expérience auditive intense, un vrai voyage dans les tréfonds de l'âme du métal.
Barth Sky : Le Hard Rock qui te balance une droite
La scène intérieure s'est enflammée avec l'arrivée de Barth Sky. Ce n'est pas du Hard Rock que les mecs font, c'est une décharge électrique ! Le son brut, la voix rocailleuse, tout était là pour rappeler les grands noms du genre. On a eu droit à des morceaux qui sentent la sueur, la bière et la route, ceux qui te font dresser les poils sur les bras et te donnent une furieuse envie de headbanger jusqu'à l'évanouissement. Un concert sans fioritures, juste du rock'n'roll, du vrai, celui qui ne s'excuse pas d'être là et qui te hurle ses tripes à la gueule. Comme si ça ne suffisait pas, le bassiste du groupe a fait le tour de la fosse, une bouteille de cocktail de sa propre fabrication à la main, pour abreuver directement les fans assoiffés de leur poison. Un geste digne des plus grands pour une ambiance digne des meilleurs clubs underground de Los Angeles ! Une performance qui prouve que le Rock n'a pas besoin d'être sombre pour être putain de puissant. Chapeau bas pour le panache.
Revenge : La vengeance en Heavy Metal
Les vétérans du Heavy Metal lyonnais, Revenge, arrivent pour le prime-time ! Formés en 1995, ces guerriers ont fait peau neuve récemment, mais la devise reste la même : « Keep The Fire Burning » ! Et ça brûle, nom de Zeus ! . La vengeance est un plat qui se mange chaud et avec un bon son, et Revenge l'a bien compris. Le groupe de Heavy Metal a dégainé ses riffs acérés et ses mélodies entraînantes pour un show qui a retourné le site. C'était du pur métal à l'ancienne, qui sent la sueur et la passion. Le public a hurlé les refrains, les poings levés, comme si chaque mot était une promesse de ne jamais se rendre. On a senti l'énergie du groupe se propager dans l'audience, une communion parfaite entre la scène et la fosse. Un classique qui ne vieillit pas.
Avaland : L'opéra métallique qui te déchire le cœur
Le festival a touché à sa fin, et c'est Avaland qui a eu l'honneur de clore la soirée. On ne parle pas de simple metal, on parle de Metal Opéra. C'était une déferlante de guitares et de claviers, un peu comme une bande-son de film épique, mais en version live. Leurs deux premiers albums, Theater Of Sorcery et The Legend Of The Storyteller, ont fait l'unanimité et leur dernier, Live On Earth, est d'ailleurs la preuve de leur puissance scénique. Une performance majestueuse, avec des vocaux dignes des plus grands, une symphonie du chaos qui a laissé la foule sans voix. Le groupe, tout en préparant son prochain album pour 2026 (annoncé comme plus "comédie musicale"), nous a balancé ses hymnes épiques qui parlent de légendes et de batailles. Une puissance sonore et une grandiloquence qui a clôturé la soirée sur un nuage de gloire et de puissance. Un triomphe total.
Le silence après l'orage...
Le Over Eighteen Motors 2025, c'était un bordel organisé. Une journée passée sous la canicule, entre l'odeur d'huile de moteur et celle du souffre des amplis. De la finesse de Bruno Saget à l'orgie symphonique d'Avaland, en passant par la folie Black/Death de Sangdragon et le Hard Rock huileux de Whisky Of Blood, l'affiche a été d'une richesse rare.
Et si tout a explosé, c'est grâce aux artificiers. Un gigantesque Hail à la Splintering Booking Agency pour avoir orchestré ce massacre de décibels avec une main de maître. Faire cohabiter un tribute ZZ Top avec du Death Metal sans qu'une seule roue ne patine, ça, c'est du grand art ! Le professionnalisme de Laurent Wilb et de son équipe a permis aux artistes de livrer des sets d'anthologie, en temps et en heure, pour le plus grand bonheur de la horde de fans. L'esprit convivial de l'Overdrive Café, la qualité du son, et surtout l'énergie d'un public fidèle ont fait de cette journée un succès retentissant.
Je suis rentrée rincée, couverte de poussière et avec un sourire béat. Si tu n'y étais pas, tu as manqué un sacré rodéo.
Maintenant, qui pour me ramener un peu de White Russian ? J'ai l'impression qu'un dragon me crache dessus. Et merci à la Splintering, vous êtes l'huile de vidange de luxe de la scène Metal française
Xylia pour Yog Sothoth Photography !