Bridge To Hell 2025 report dernier jour
⛈️ L'Apocalypse Drômoise : Bridge To Hell 2025, Jour 2 - Tempête, Transpiration et Tonnes de Gros Sons ! ⛈️

Nodeal ✘ Stoned Jesus ✘ Breed Machine ✘ Septicflesh ✘ Dropdead Chaos

Après la décharge électrique et la fièvre démoniaque d'hier soir, le réveil, ce Samedi 13 Septembre 2025, a eu le goût amer de l'eau bénite sur un Black Métalleux.
La Météo, cette hydre putride, nous a rappelé avec une violence rare que l'enfer a son propre putain de calendrier. Alors que le Skate Park ce temple extérieur ouvert à tous et gratuit se préparait à accueillir la première salve de l'après-midi, le ciel a littéralement craché ses tripes. Ce n’était plus de la pluie, c’était un déluge biblique, transformant l'arène en un marécage digne des bas-fonds de Cthulhu.
Résultat : un massacre pur et simple à la tronçonneuse aquatique. Frame, Liquid Flesh et Lore, ces jeunes loups qui devaient ouvrir le bal et faire leurs preuves dans la fosse en plein air, se sont vus noyés dans l'œuf par la fureur des éléments. Un coup de poignard direct au bide pour ces guerriers en devenir. On leur envoie un horns up éternel et notre soutien le plus vicieux : l'attente est une torture, l'occasion de se montrer, une denrée rare, mais on se retrouvera dans les flammes, pas sous les gouttes ! Keep the fire burning, Motherfuckers!
Le public, cette plèbe mouillée, faisait la gueule, les musiciens serraient les poings de rage, et nous ? On s'est barricadés sous la tente à bière, nos canettes levées comme des poignards contre les nuages de merde, maudissant chaque goutte.
C'est la leçon brutale du fest, la seule qui compte vraiment : même quand le Chaos est organisé, la Nature reste la plus grande des chiennes de l'Apocalypse.
Aujourd'hui, on a perdu la première bataille contre le baptême forcé, mais la messe noire, elle, ne s’arrête jamais.
Rendez-vous à l'intérieur
Nodeal : L'Héritage Du Tremplin, Sans Faire D'histoires.
Les vainqueurs du tremplin 2024 débarquent, avec la lourde mission de chauffer un public qui a attendu l'apéro pour se réchauffer. NoDeal c'est le Heavy Rock puissant et authentique qui tape là où ça fait du bien. Un mélange Punk et Rock qui sent le cuir et l'urgence.Ils ont ce son immédiat, très organique, que l'on aime tant chez les groupes qui ont la niaque. Leur set est un concentré d'énergie brute, le fruit d'une année de travail après leur victoire au tremplin. Le public répond présent, le sol tremble déjà un peu. Le groupe est là pour prouver que leur sacre n'était pas un coup de chance. Le deal est clair : ils sont venus pour tout cramer. Mission accomplie, l'incendie est déclaré !
Stoned Jesus : Le Stoner-Doom Ukrainien, l'arme de résilience massive !
L'heure de planer loin, très loin. Les Ukrainiens de Stoned Jesus prennent possession de la scène. Ce trio est une force de la nature, qui continue son combat en musique malgré le contexte tragique qui frappe leur pays. Le frontman, Igor Sydorenko, a cette aura à la fois pesante et lumineuse, un contraste qui définit parfaitement leur musique.
Ils viennent avec du neuf et du lourd : le premier volet de leur trilogie annoncée, « Songs To Sun », est sorti en septembre dernier, juste avant le festival ! Il est décrit comme étant l'album le plus heavy et sombre de leur carrière. Sur scène, ce n'est pas le soleil qui brille, mais une intensité mentale et sonore. Bien sûr, le public attend le riff mammouth de « I'm The Mountain », ce titre culte qui les a propulsés.
Et quand il arrive, c'est l'onde de choc. Le son est épais, la fusion Doom/Psych-Prog/Grunge est là, enveloppante et psychédélique. Un moment de communion intense où l'on est stoned par le son, pas par autre chose. La résilience a un nom, et elle pèse des tonnes de riffs.
Breed Machine : L'Émeute Hardcore, 20 Ans de Bagne.
Les frenchies de Breed Machine balancent leur Metal Hardcore à la gueule sans préambule. Le groupe a 20 ans de carrière, mais leur rage est intacte, voire décuplée. On parle d'un groupe qui s'est formé sous l'influence de Meshuggah, mais qui a trouvé son propre son, quelque part entre Pantera, Machine Head et Hatebreed.
On sent l'expérience dans la cohésion du groupe. Ils ont récemment sorti des albums comme « AsurA » (2022) et « Renaissance » (2023), marquant un virage vers un Metal plus violent. Le chanteur Mike est passé au chant hurlé avec une facilité déconcertante, et sur scène, c'est un bulldozer. Les descriptions immersives c'est bien, mais là, c'est mieux de vivre la chose : le public n'est plus dans le public, il est DANS la scène !
La fosse est une tuerie ! C'est le genre de show où tu finis avec des bleus que tu portes comme des trophées ! Les walls of death se forment et s'écrasent, l'énergie est brute et instinctive. Breed Machine ne fait pas dans la dentelle, c'est une machine à déchiqueter la fosse. Et on en redemande !
Septicflesh : Quand Zeus rencontre Hadès L'Olympe du Death Metal !
C'est l'heure de la grand-messe des Grecs de Septicflesh, la tête d'affiche que tout le monde attendait. Ils sont connus pour leurs ambiances sombres et puissantes, mélangeant la brutalité du Death Metal avec la majesté d'un orchestre symphonique et de chœurs (parfois d'enfants, pour l'effet creep maximal !). Sotiris Vayenas et Spiros "Seth" Antoniou sont les maîtres d'œuvre de cette cathédrale sonore.
Si leur dernier album, « Modern Primitive » (2022), continue sur cette voie de la maturité et de l'exigence de production, leur performance sur scène est tout simplement phénoménale. Le niveau de détail qu'ils mettent dans leurs compositions se retrouve dans la scénographie. Les flammes, l'éclairage dramatique... on est transporté dans un opéra mythologique et lugubre. La batterie de Krimh est un mur infranchissable, un assaut constant, et les orchestrations pré-enregistrées ne font qu'ajouter à la dimension épique du show. La foule est en transe. Ce n'était pas un concert, c'était une invocation. Tête d'affiche amplement méritée, la foudre s'est abattue sur Crest !
Dropdead Chaos : Les mercenaires du Metal, pour une fin de soirée chaotique et jouissive !
Surprise de dernière minute, Dropdead Chaos, remplace Novelists (qui a malheureusement annulé). Ce supergroupe d'Alternative Metal formé en 2020 comme un collectif durant le confinement a la particularité de réunir des figures ultra-connues de la scène française tels que Renato Di Folco (Chant), Jacou (Basse, Black Bomb A, Ultra Vomit) ou encore Boris Le Gal (Batterie, Betraying the Martyrs) .
Ils ne sont pas là pour faire de la figuration. Leur album, sorti début 2023, fait des ravages. Sur scène, ils sont en mode bulldozer. Musicalement, ça se balade entre l'Alternative Metal, le New Metal et quelques touches Metalcore. Renato, doté d'une voix très variée, interagit sans cesse avec le public. L'ambiance est survoltée, on a l'impression de retrouver l'énergie des grandes heures du Néo. La foule, déjà bien entamée par Septicflesh, se lâche une dernière fois dans un chaos jouissif et parfaitement maîtrisé. Une fin de soirée en mode "tête à claque" qui fait plaisir à voir. On a évité le drame de l'annulation, on a eu le chaos, et c'est tout ce qu'on voulait !
🤘 Conclusion
Malgré la pluie diluvienne qui a transformé le Skate Park en lac, le Bridge To Hell V a prouvé, une fois de plus, que le Métal s'épanouit dans la difficulté. À l'intérieur de l'Espace Soubeyran, le public présent a transformé la salle en un creuset bouillant, confirmant que la Drôme est une terre dédiée au genre.
Artistiquement, la soirée fut une pure réussite : de l'énergie brute et gagnante de NoDeal à l'envoûtement lourd de Stoned Jesus, en passant par le bulldozer Breed Machine, l'opéra mortifère des maîtres Septicflesh et le chaos final de Dropdead Chaos.
Mais si ce festival a triplé sa fréquentation en 5 éditions, passant de moins de 500 personnes à une jauge de plus de 1 500 personnes, c'est avant tout l'œuvre d'une « armée de l'ombre » : l'incroyable équipe de bénévoles. Leur chaleur humaine et leur engagement total pour le service, la sécurité, le montage et le démontage, même sous la drache ils ont été le véritable headliner de l'événement.
Cette année encore, l'association a montré que le Métal, c'est aussi la solidarité. Relancée en grande pompe, la Tombola Solidaire 2025 a permis de récolter des fonds en soutien à l'association AMV26. Avec des lots généreux (pass concerts, merch signé, bons d'achat...), chaque ticket acheté a été un coup de marteau dans l'indifférence, renforçant le lien unique entre la musique extrême et l'entraide. Après avoir déjà récolté une somme importante l'année précédente pour le service d'oncologie pédiatrique du CHU de Montpellier, cette nouvelle mobilisation confirme l'engagement humain qui se cache derrière les décibels.
Ce soir, le Bridge To Hell V a tenu toutes ses promesses : une autoroute vers la damnation, et j'ai adoré chaque kilomètre !
Xylia pour Yog Sothoth Photography !
Song: Contact by Breed Machine


































































































